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Crédit Relais : victime de sa banque et non du marché immobilier.

1 mai 2010

Quelle banque est derrière tout cela ??

Bonjour,

Le titre de ce blog peut paraitre un peu racoleur.

Pour autant, nous allons vous raconter ci-dessous une petite histoire, histoire vraie bien entendu.

Nous allons également vous laisser différentes pièces qui témoignent qu'il est difficile de se battre seul face à un organisme bancaire.

Vous ne trouverez aucun nom, aucune trace qui permette d'identifier l'une ou l'autre personne.

A ce jour, nous ne souhaitons pas en effet dévoiler le nom de l'enseigne en question.

Pour autant, nous pourrions bien dans un avenir plus ou moins proche dévoiler le nom de cette banque.

Voici l'histoire, voici comment mon père a été "conseillé" par sa banque.


SA BANQUE L' A TUER

Tout commence à la fin de l'année 2007. Mon père, voeuf et père de 3 enfants souhaite vendre la maison de famille pour faire l'acquisition d'un appartement. Il demande bien entendu l'avis à ses enfants puisque la maison en question est en indivision.

Les enfants sont tous d'accord pour la vente. En effet, même si ils sont légalement propriétaires, les enfants considèrent que la maison est bien la maison des parents. C'est grâce au travail des parents que cette maison a été construite et payée.

Mon père se met donc en recherche d'un appartement, tente de vendre la maison dans un premier temps par ses propres moyens sans passer par une agence immobilière et se tourne vers sa banque pour obtenir un crédit relais.

A ce moment, les tensions commencent : mon père surestime en effet la maison de manière tout à fait involontaire mais de manière relativement spectaculaire.

Les enfants tentent de raisonner leur père mais comme vous le savez peut être, il est difficile de parler d'argent au sein d'une famille. Après plusieurs essais et des tensions, mon mari finit par dire "laisse le donc faire, sa banque va bien le calmer".

Mon mari étant employé de banque depuis peu suite à un changement de métier, j'ai tendance à le croire (j'ai toutes les raisons de le faire) et nous évitons alors le sujet avec mon père lors des conversations téléphoniques qui suivent.

FUNESTE ERREUR

La banque de mon père lui accorde en effet un crédit relais de 256 000 € sans jamais lui avoir demandé une estimation de la valeur de la maison ou au minimum de fournir la copie d'un mandat de vente de la maison.

La banque se contente en effet des seules déclarations de mon père sachant bien entendu que mon père n'est pas agent immobilier, notaire ou architecte. Bref, il n'a aucune qualification particulière pour estimer une maison, même la sienne.

La banque demande quelques pièces dont la taxe foncière de la maison pour prouver la propriété de celle-ci. La taxe foncière est produite, le dossier étudié par la banque en profondeur.

Comment pourrait il en être autrement puisque la banque va facturer 600 € de frais de dossier à mon père.

Je vous indiquais que mon mari est employé de banque. A la vue de son salaire, 600 € de frais de dossier, cela revient à dire que l'employé de la banque de mon père doit alors passer entre la moitié et le tiers d'un mois sur le dossier de mon père pour justifier un tel montant de frais.

En février 2009, la maison est vendue pour 250 000 €.

Si vous n'êtes pas très attentifs, vous vous dites : 256 000 - 250 000, cela ne fait jamais que 6 000 € de différence. Il convient d'ajouter les intérêts et l'assurance, pas de quoi faire un blog !

Vous êtes fin prêt pour travailler dans la banque de mon père :

comme elle vous avez oublié de prendre en compte l'indivision.

La petite différence : vous n'êtes pas un professionnel du crédit. Vous ne méritez donc pas vos 600 € de frais de dossier.


C'est à partir de là que ce Blog va vous inviter à cliquer sur les différents liens qui vont se présenter à vous. Les différents courriers et mails sont "maquillés" pour ne pas faire apparaitre les noms et enseignes.

Par contre, tout est réel,

  • le fait que vous allez trouver beaucoup plus de messages de nous vers la banque que de la banque vers nous,

  • le fait que nous reconnaissons une erreur de mon père

  • les dates

Vous allez pouvoir constater de vos yeux la patience, la persévérence, le courage qu'il faut pour affronter sa banque (celle-ci en tous les cas).


FEVRIER ET MARS 2009

Ci-dessous, le premier courrier que nous adressons à la banque (agence locale) en février 2009. Il est rédigé par mon mari, signé par mon mari. Il est adressé par mail et également remis en mains propres à l'agence locale en février 2009 par mon frère.

Le courrier pose simplement des questions et tente de faire apparaitre les incohérences.

premier_courrier_en_fevrier_2009P

La réponse de la banque ? Elle arrive tardivement et indique que la banque ne va pas donner de réponse car mon mari n'a pas procuration sur le compte de mon père.

La banque devient miraculeusement pleine de respect pour ses procédures.

Peu importe. Le courrier est alors remis en mains propres par mon père lors d'une rencontre avec le responsable des relations consommateur du secteur.

Cette rencontre se déroule le 6 mars 2009 à 14h. Mon mari assiste mon père. Avant de commencer, la banque demande à mon père de remplir un document qui autorise la banque à parler du dossier devant mon mari. Le secret bancaire doit être sauvegardé !

Là encore, la banque devient très prudente, respecte toutes ses procédures.

Dommage qu'elle ne l'était pas autant pour monter le dossier de mon père.

Lors de cette rencontre, les personnes de la banque reconnaissent qu'il y a un problème. Est ce que nous allons arriver à trouver une solution ? Le responsable des relations consommateurs va y travailler et nous tenir informés.

Il est important de noter que le rendez vous est une première victoire pour nous. Car même pour cela, il faut se battre et menacer. Ci-dessous la copie d'un échange de mails entre mon mari et la personne qui a monté le prêt en agence.

A lire du bas vers le haut comme tout échange de mails.

première_bataille : obtenir_un_rendez_vous


AVRIL  et MAI 2009

Le rendez vous remonte au 6 mars. Vous vous attendez sans doute à trouver une réponse de la banque dans un lien ci-dessous ? Nous nous y attendions nous aussi.

Et bien rien du tout.

Par contre, la maison étant vendue, mon père dépose tout naturellement la part qui lui revient sur son compte et il demande le remboursement de la partie du prêt relais qu'il peut honorer de suite.

La banque effectue donc ce remboursement et là, magnifique, une nouvelle performance : mon père a droit à un remboursement anticipé qui entraine un débit important sur son compte (7055 €), donc la perception d'une "commission pour traitement particuliers d'opération" : 76,5 €.

Et la fête continue !

Un petit échange de mail plus tard, nous avons donc droit à 2 décomptes de prêt pour le prix d'un seul (lien ci-dessous)

des_décomptes_différents et des_frais_bancaires

Le 14 avril, une nouvelle rencontre entre la banque et mon père. Nous avons alors des propositions effectuées oralement par la banque. Mais pour toutes ces propositions, les enfants (qui n'avaient rien demandé à personne) sont mis à contribution.

Pour autant, aucune réponse ne leur arrive. (lien ci-dessous)

une_simple_demande


JUIN 2009......une Proposition ECRITE

Le premier courrier de la banque arrive avec les beaux jours

Cela fait près de 4 mois que mon père vit avec une très lourde enclume suspendue au dessus de sa tête. Cela pèse très lourd mais la banque ne semble pas s'en préoccuper plus que cela.

Elle a bien reconnu lors de notre rencontre de mars qu'il y avait des "anomalies" dans le dossier de mon père mais ces anomalies ne semblent pas la perturber plus que cela.

Le 5 juin, nous avons donc une proposition qui peut se résumer de la sorte : vous payez !

Non seulement il faut payer mais en plus la banque se sert une nouvelle fois en pratiquant un taux confortable sur le crédit proposé.

Je pensais qu'un pigeon (pardon papa) pouvait se plumer une fois. Visiblement, la banque pense qu'un pigeon peut être plumé deux fois minimum. Il faut peut être alors parler de mouton car un mouton peut effectivement se faire tondre à différentes reprises.

Le plus formidable : nous attendons une réponse depuis février 2009. La banque effectue une proposition le 5 juin et elle relance le 30 juin. Il n'y a pas un dicton qui parle d'hôpital, de charité ???

Ci-dessous la copie de la proposition et des mails qui s'y rapporte :

4_mois_après__une_première_proposition_de_la_banque


JUILLET A SEPTEMBRE 2009......c'est les vacances

Le dossier n'avance pas particulièrement (si il a jamais avancé). De notre coté, nous ne relançons pas particulièrement.


OCTOBRE 2009

Nous rencontrons une nouvelle fois monsieur X le responsable des relations consommateurs.

Cette fois, mon père est accompagné de mon frère et de mon mari.

Nous obtenons oralement quelques explications pour justifier la difficulté dans laquelle mon père se retrouve. La banque nous indique qu'elle ne demande pas systématiquement une estimation d'un bien en vente à ses client car elle les connait bien. Ouais. Passe encore. Monsieur X fait son travail.

Par contre, pour l'absence de prise en compte de l'indivision, aucune explication.

Comme la banque ne fait aucun écrit (ou presque) depuis le début de l'affaire, nous adressons par mail un compte rendu de la rencontre du 26 octobre. Bien entendu, la réponse va se faire attendre et elle va être faite oralement.

Ci dessous le compte rendu de l'entretien et un petit mail de relance.

toujours_se_battre__faire_des_écrits

En résumé, la banque commence visiblement à nous prendre au sérieux : 6 mois après notre premier courrier, elle accepte de renoncer aux intérêts du prêt (soit environ 13 000 €).

Comme le mail ci-dessus l'indique la banque est l'auteur de DEUX FAUTES alors qu' UNE ERREUR peut être reprochée à mon père. Pour autant, c'est bien mon père qui se retrouve dans l'impossibilité de faire face.

Mais il y a tout de même un espoir : les choses bougent enfin.


FEVRIER 2010

Bien entendu, nous ne recevons aucune réponse à notre dernier mail qui signifie à la banque que nous ne pouvons pas nous satisfaire du seul renoncement aux intérêts. La position de la banque est confirmée par monsieur X par téléphone. Il nous est clairement mentionné que la banque ne va rien faire de plus.

Nous prenons donc l'option de saisir le médiateur de la banque.

Nous fondons beaucoup d'espoirs sur cette nouvelle étape. Nous adressons toutes les pièces au médiateur, présentons à nouveau notre histoire et nous attendons la réponse..... Nous savons attendre depuis le temps.

La réponse arrive le 3 février 2010. Elle est en copie sur le lien ci-dessous.

La_position_du_médiateur

Notre déception est à la hauteur de nos espoirs. Celui-ci ajoute les 600 € de frais de dossier à la proposition de la banque.

Nous avions oublié que le médiateur comme son nom l'indique est un médiateur et non un juge. Il recueille les avis des 2 parties et tente de trouver un terrain d'entente. Mais si l'une des parties ne veut pas reconnaitre ses torts, il n'a sans doute pas beaucoup de pouvoirs.

Le "manque de rigueur" de la banque est tout de même enfin reconnu.

Mais il est formidable de constater que l'absence de prise en compte de l'indivision est reprochée à mon père. En clair, dans cette banque, c'est au client de monter son dossier correctement et non à la banque de faire son travail. Mais alors, comment justifier les 600 € de frais de dossier ?

Une fois la déception passée, nous faisons part à la banque de notre refus de la position du médiateur.

Nous adressons donc un mail à Monsieur X le 7 février 2010, copie ci-dessous. Le titre du lien est à mon sens assez clair.

le_mort_bouge_toujours


MARS ET AVRIL 2010

Bien entendu, suite au mail daté du 7 février 2010, nous ne recevons aucune réponse.

Nous avons effectivement sollicité l'aide de Julien Courbet sur RTL mais visiblement, lorsqu'il faut s'attaquer à une banque qui se trouve être un annoceur publicitaire de la radio, le "Robin des bois des ondes" semble relativement timide.

L'argent autorise visiblement une certaine impunité.

Toutefois, nous ne laissons pas tomber.

Mon mari adresse alors 2 mails.

Le premier est adressé à monsieur Y (à ne pas confondre avec monsieur X). Monsieur Y est le responsable national de la banque pour les particuliers. Bien entendu, il y a de nouveau un délai important mais monsieur Y  a bien réceptionné le mail du 22 février puisque Monsieur Y charge une personne de Paris de nous donner réponse. Cette réponse arrive le 16 avril 2010.

Il est à noter que pour la première fois, NOUS AVONS DROIT A DES EXCUSES. Pas sur le dossier en lui même et sur la manière dont il a été effectué mais sur le délai de réponse.

Il a donc fallu arriver au niveau national de la banque pour obtenir des excuses de la part de la banque.

En parallèle, nous effectuons en date du 1er mars un décompte du prêt de mon père. Ce décompte est effectué par mon mari et remet en cause les décomptes effectués par la banque en mars 2009 (l'intégralité du versement de mars 2009 est affecté au remboursement du capital alors que les décomptes de la banque font apparaître qu'une partie du versement est affecté au remboursement des intérêts).

Notre expérience et les conclusions du médiateur nous ont en effet appris qu'il valait mieux faire le travail à la place de la banque pour éviter les erreurs et les problèmes.

Le lien ci-dessous vous donne copie du mail effectué en date du 1er mars avec bien entendu la petite relance habituelle puisque comme toujours, nous n'avons aucune réponse en retour.

Nous devons même_faire_les_décomptes_à_leur_place

Monsieur Y va en fait reprendre les 2 messages du 22 février et du 1er mars pour nous donner réponse. Et cette réponse est la suivante : rendez vous avec monsieur X pour "étudier la faisabilité du prêt personnel de 43 000 € que vous sollicitez".

UN AN ET DEUX MOIS DE DEMARCHES, DE COURRIERS, DE RENCONTRES, LA SOLLICITATION D'UN RESPONSABLE NATIONAL DE LA BANQUE POUR FINIR SUR UN RENDEZ VOUS POUR ETUDIER LE DOSSIER........

Ci dessous le lien qui vous donne accès à la copie du mail et à la réponse de Monsieur Y :

Message_au_responsable__national_de_la_banque_des_particuliers

Suite à cette réponse très décevante, nous avons choisi d'affronter la banque de face : en résumé nous revenons sur notre position première à savoir que le montant de la créance restante (140 000 € à la louche) doit être partagé entre mon père qui a effectivement fait une erreur et la banque qui est l'auteur de 2 fautes (à mon sens).

Nous avions eu une première proposition en juin 2009. Si nous nous en étions contentés....

Nous annoncons donc à la banque que mon frère et moi allons verser la somme de 75 000 € comme nous le proposons depuis des lustres mais que nous refusons par contre le crédit de 43 000 €. Le montant de 43 000 € est en effet déterminé par mon mari, en contradiction avec les décomptes effectués par la banque mais il est tout de même accepté par la banque.

La banque va -t- elle enfin reconnaitre ses erreurs et les assumer ? Un dernier petit coup de courage face à ce géant pour enfin arriver à faire valoir nos droits dans le cadre d'un arrangement amiable?

Nous laissons à la banque une alternative relativement simple :

  1. se contenter de ce montant de 75 000 € et faire signer à mon père un solde de tout compte.

  2. lancer une procédure contentieuse et réclamer le paiement du montant.

A votre avis, la réponse de la banque ? Le délai de réponse de la banque ?

Nous adressons un mail à Monsieur X le 26 avril 2010 signifiant notre position. Le 27 avril, nous recevons une accusé de réception de ce mail et le 28 avril un autre courrier qui nous informe que la créance est exigible et que sans paiement sous 2 mois, mon père va être fiché à la banque de France et que bien entendu des intérêts de retard vont être demandés.

VOILA ENFIN UNE BANQUE REACTIVE, UNE REPONSE CLAIRE ET RAPIDE. LA BANQUE EN QUESTION EST DE SUITE PLUS RAPIDE POUR METTRE UN CLIENT AU CONTENTIEUX.

Je n'ai pas eu le temps matériel de "maquiller" les courriers en question. Ils devraient arriver sur ce même blog dans le début de la semaine prochaine......

Dans l'attente, faites  passer cette adresse, faites connaître les pratiques de cette banque.

Et bien entendu, nous vous invitons à laisser des messages......

Merci

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Crédit Relais : victime de sa banque et non du marché immobilier.
  • En abscence de conseils et d'un minimum de précautions lors d'un crédit relais, une banque place son client en situation très difficile. UNE HISTOIRE VRAIE avec copie des courrier échangés (liens en rouge surlignés). A lire et à suivre.
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